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Carlita

1 septembre 2010

Que les vents te mènent où d'autres âmes plus

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Que les vents te mènent où d'autres âmes plus belles
Sauront t'aimer mieux que nous
puisque l'on ne peut t'aimer plus (...)

J'aurais pu donner tant d'amour et tant de force
Mais tout ce que je pouvais ça n'était pas encore assez...


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31 août 2010

Quelle différence entre mort foetale in utero et

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Quelle différence entre mort foetale in utero et interruption médicale de grossesse ? MFIU/IMG deux sigles impersonnels pour désigner des vies qui basculent. Sans doute le lâche soulagement de n'avoir pas eu à assumer une décision déjà prise.

Je ne veux plus être forte ou courageuse. Un bon petit soldat. Je veux juste m'allonger et et ne penser qu'à toi. T'envelopper de mes pensées comme je n'ai pas pu le faire de mes bras. Apprivoiser ton absence. Fermer les yeux et les mains sur mon ventre, me rapprocher de toi, comme lorsque chaque soir nous sentions ta vie battre sous nos doigts.

31 août 2010

Poème

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Comme un petit papillon

Sa vie fut éphémère

Petit ange d’amour

Elle te fit naître Mère

Dans chaque papillon

Caressant la lumière

Des millions de poupons

Illuminent la terre

Volez, volez petites plumes légères

Tournez, virevoltez

Le souffle de vos mères

Dans vos ailes graciles

Vous êtes les témoins, en ce monde subtil

Que jamais, non jamais

Aucune vie ne se perd

 Source : livret d’accompagnement du deuil périnatal – Réseau périnatal Aurore Rhône-Alpes

« Merci à Patrice et Béatrice qui nous ont confié le poème réalisé par la tante d’Ernestine » (sic)

30 août 2010

J't'ai pas entendu

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Repose-toi petite âme. Loin de moi, loin de nous. Loin de nos rites inutiles. Envole-toi, ne te retourne pas.

T'avais déjà gonflé mes seins
Pour ta p't'ite bouche à nourrir
Moi j'étais sûre que t'étais bien
Qu't'avais pas envie d'partir

J'avais déjà gonflé mon corps
Pour qu't'aies pas d'mal à grandir
Moi j'étais sûre que t'étais fort
J't'ai pas entendu mourir

Moi j'étais sûre que mes enfants
N'auraient ni faim, ni mal, ni froid
Même pas l'temps de crier "maman"
Que j'les aurais eu dans mes bras

Je sais même pas si t'as eu peur
J't'ai laissé tout seul souffrir
Est-ce que c'est parce que j'ai pas d'coeur
Qu'j'tai pas entendu mourir
?

Linda Lemay

29 août 2010

Gaël (3)

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Rentrer sans toi à la maison. Toi là-bas au funérarium, nous ici. Continuer heure par heure, jour après jour...

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27 août 2010

Gaël (2)

Bougie

Peut-être que l'on se retrouvera
Peut-être que peut-être pas
Mais sache qu'ici bas, je suis là

Ça restera comme une lumière
Qui me tiendra chaud dans mes hivers
Un petit feu de toi qui s'éteint pas...

25 août 2010

Gaël (1)

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La petite bête jouait au jardin
Et j'avais sa tête au creux de ma main
Un oiseau de plus
Un oiseau de moins
Tu sais, la différence c'est le chagrin


Il n'y a pas eu école ce matin
Il n'y aura plus d'enfance au jardin
Un oiseau de plus
Un oiseau de moins
Tu sais, la différence c'est le chagrin


La petite bête jouait au jardin
C'était une fête quand tous les matins
Un oiseau de toi
Un oiseau de moi
Venait ici manger de notre pain

Ça n'arrive qu'aux autres
Mais c'était le nôtre
Tu sais, la différence c'est le chagrin

(michel polnareff - ça n'arrive qu'aux autres)

22 septembre 2009

Une petite cantate... en passant

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Une petite cantate
Du bout des doigts
Obsédante et maladroite
Monte vers toi
Une petite cantate
Que nous jouions autrefois
Seule, je la joue, maladroite
Si, mi, la, ré, sol, do, fa

Cette petite cantate
Fa, sol, do, fa
N'était pas si maladroite
Quand c'était toi
Les notes couraient faciles
Heureuses au bout de tes doigts
Moi, j'étais là, malhabile
Si, mi, la, ré, sol, do, fa

Mais tu es partie, fragile
Vers l'au-delà
Et je reste, malhabile
Fa, sol, do, fa
Je te revois souriante
Assise à ce piano-là
Disant "bon, je joue, toi chante
Chante, chante-la pour moi"


Si, mi, la, ré
Si, mi, la, ré
Si, sol, do, fa
Si, mi, la, ré
Si, mi, la, ré
Si, sol, do, fa
Oh mon amie, oh ma douce
Oh ma si petite à moi
Mon Dieu qu'elle est difficile
Cette cantate sans toi

Une petite prière
La, la, la, la
Avec mon cœur pour la faire
Et mes dix doigts
Une petite prière
Mais sans un signe de croix
Quelle offense, Dieu le père
Il me le pardonnera


Si, mi, la, ré
Si, mi, la, ré
Si, sol, do, fa
Si, mi, la, ré
Si, mi, la, ré
Si, sol, do, fa
Les anges, avec leur trompette
La joueront, joueront pour toi
Cette petite cantate
Qui monte vers toi
Cette petite cantate
Qui monte vers toi

Si, mi, la, ré
Si, mi, la, ré
Si, sol, do, fa...

(barbara)

7 septembre 2009

7 août 2009 - Décès papa

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(1er octobre 2004)

7 septembre 2009

Retour en hiver - Décembre 1983

 Dis donc, tu sais jouer aux échecs ou pas ?

 Euh...

 Mon grand-père m'a appris, j'avais quatre ans...

 

Que de condescendance dans sa voix. Il est assis au bord du lit et me regarde, mi fâché, mi-amusé. Nous sommes à l'hôpital tous les deux.

 

Il a vingt-huit ans. Il s'appelle Louis. Il grand, brun et beau. La perfection, quoi. Je suis amoureuse de lui et lui est amoureux de moi. Du moins c'est ce que je crois. Nous sortons ensemble depuis qu'il m'a embrassée. Je suis “avec lui”. Cela aussi je le crois.

 

Dans un mois, à quelques jours près, j'aurai quinze ans.

 

 

Quelques jours plus tard, dimanche soir

Après 21 heures

 

 Allez regarde au moins ; c'est normal !

 

De force, il essaie d'amener ma main vers lui. Moi assise au bord du lit, lui couché. En tee-shirt le pantalon aux genoux. Et moi, dans mon stupide pyjama à rayures. Je résiste. Partagée entre le dégoût et la peur. Et le chagrin. S'il m'aime autant que je l'aime, pourquoi ne comprend-il pas que je ne veux pas ? Que je ne suis pas prête ?

 

Il insiste. Depuis quelques jours, cela se passe comme cela entre nous. Nos flirts sont devenus plus poussés. Récemment, il s'est excité sur mes seins. Pour la première fois, j'ai méprisé un homme. Je n'ai même pas quinze ans.

 

Mercredi, il s'en va. L'idée de son départ me déchire le coeur.

 

Mercredi soir

 

Cette fois il s'en va. Sa femme vient le chercher. Grande, blonde, très maquillée, un manteau de fourrure. Détails imprimés dans ma mémoire. Je le regarde partir en silence. Quand le soir arrive, je pleure comme une madeleine. Lui n'est pas triste ; plutôt embarrassé avec le recul. Vais-je faire un scandale ? Moi, j'y n'y pense même pas. Je suis seulement malheureuse. Et je l'ai peu vu depuis dimanche. Les infirmières nous ont séparés.

 

Il a eu ce qu'il voulait bien sûr. Ma main sur son sexe, maintenue de force, jusqu'au bout de son plaisir. Ensuite, la chef de service est arrivée.

 

Le dégoût, la honte et la culpabilité, bien rangés dans un coin de ma tête.

Ce n'est que deux ans plus tard que j'ai réalisé. La colère est venue après. Bien après.

(A bientôt ma Carlita - Septembre 2005)


Le dire et l'admettre une bonne fois pour toutes...

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