Et dans 150 ans...
Et dans 150 ans, on s'en souviendra pas
De ta première ride, de nos mauvais
choix,
De la vie qui nous baise, de tous ces marchands d'armes,
Des types
qui votent les lois là bas au gouvernement,
De ce monde qui pousse, de ce
monde qui crie,
Du temps qui avance, de la mélancolie,
La chaleur des
baisers et cette pluie qui coule,
Et de l'amour blessé et de tout ce qu'on
nous roule,
Alors souris.
Dans 150 ans, on s'en souviendra pas
De
la vieillesse qui prend, de leurs signes de croix,
De l'enfant qui se meurt,
des vallées du tiers monde,
Du salaud de chasseur qui descend la
colombe,
De ce que t'étais belle, et des rives arrachées,
Des années sans
sommeil, 100 millions de femmes et
Des portes qui se referment de t'avoir vue
pleurer,
De la course solennelle qui condamne sans ciller,
Alors
souris.
Et dans 150 ans, on n'y pensera même plus
A ce qu'on a aimé, à
ce qu'on a perdu,
Allez vidons nos bières pour les voleurs des rues
!
Finir tous dans la terre, mon dieu ! Quelle déconvenue.
Et regarde ces
squelettes qui nous regardent de travers,
Et ne fais pas la tête, ne leur
fais pas la guerre,
Il leur restera rien de nous, pas plus que d'eux,
J'en
mettrais bien ma main à couper ou au feu,
Alors souris.
Et dans 150
ans, mon amour, toi et moi,
On sera doucement, dansant, 2 oiseaux sur la
croix,
Dans ce bal des classés, encore je vois large,
P't'être qu'on sera
repassés dans un très proche, un naufrage,
Mais y a rien d'autre à dire, je
veux rien te faire croire,
Mon amour, mon amour, j'aurai le mal de
toi,
Mais y a rien d'autre à dire, je veux rien te faire croire,
Mon
amour, mon amour, j'aurai le mal de toi,
Mais que veux-tu ?...
Travaux etc. (1)
Spider
Patiemment Elle a tissé sa toile. Jour après jour. Attendant son heure pour revenir. Observatrice silencieuse et attentive des sursauts de révolte contre la maladie. Engluant tranquillement sa victime heure après heure. L'esprit plutôt que le corps. Ligotant dans un labyrinthe vide de sens la raison et les os.