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Carlita

1 avril 2013

En passant (2)

Sous la pluie 4

Derrière les fenêtres
Des vies, longtemps, se perdent (...)

Derrière les carreaux
Tombent en lambeaux des êtres
Derrières les pâleurs,

On sait qu'un coeur va naître ou disparaître

(Mylène Farmer)

 

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31 mars 2013

Backward (4)

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38.9 kg. Elle n'en peut plus de cette maigreur qu'elle a tant voulue, après laquelle elle court encore. Elle ne peut pas encore s'arrêter. Elle ne doit pas continuer. Elle s'est laissé piéger.

30 mars 2013

Backward (3)

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Jour après jour, le refus de la nourriture qui se transforme en phobie. Le piège qui se referme, dont elle n'est pas encore sûre de vouloir sortir. Elle n'arrive plus à parler à la première personne. Elle n'arrive plus à manger plus d'une fois par jour. Malgré la fatigue de plus en plus présente. Malgré les vertiges, les maux de tête. Malgré la peur de tomber. De ne plus savoir s'arrêter. De ne plus vouloir s'arrêter. A chaque bouchée le décompte de calories. Déjà, elle ne pense plus qu'à cela. Descendre. Diminuer. Maigrir. Le poids à atteindre qui ne cesse de reculer. Irrationnel et suicidaire. Nécessaire. Culpabilité de s'abîmer ainsi. Culpabilité de céder à la faim, au moins une fois par jour. Un combat épuisant, permanent, qu'elle mène depuis si longtemps.

Comme un fantôme qui se promène
Et l'âme alourdie de ses chaînes
Réussir sa vie
Quand d'autres l'ont meurtrie, et
Réussir sa vie, même si...
Comprendre ne guérit... pas

(Mylène Farmer)

27 mars 2013

Miss you

 

 

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Miss you

12 mars 2013

Jean-Sébastien BACH - Aria en ré majeur

Suite orchestrale en ré majeur - Version originale

Aria - 2ème mouvement

 

 


Jean-Sébastien Bach ET Bobby McFerrin

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12 mars 2013

Pour le plaisir... Jean-Sébastien BACH

Jean-Sébastien BACH - Concerto pour deux violons en ré mineur BWV 1043

1er mouvement - Vivace

 

12 mars 2013

Backward (2)

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39.6 kg. Premières nausées après les repas. Peur de la chute qui continue. Peur des conséquences inévitables. Peur qu'Elle devienne trop visible aux yeux des autres. Mais leur imposer jour après jour les preuves évidentes de Son emprise. Soulagement de voir les chiffres baisser. Décompte quotidien des calories, vérification permanente que le corps continue de plier. Refuser la nourriture au-delà du minimum - pour ne pas mourir tout à fait, pour avoir la paix. Faire payer à ce corps ce qu'elle ne sait pas être. Cet état d'imperfection. Contrôler son poids parce qu'elle ne contrôle plus rien d'autre, ou si peu. Un pas de deux éreintant, entre culpabilité et désir de descendre encore et toujours plus bas. Anéantir le corps. Elle a cru l'avoir vaincue. Elle a cru s'être affranchie de Ses règles implacables. Du froid. De la faim omniprésente. De la douleur et de la honte de n'avoir plus le droit de manger. Elle sait aujourd'hui qu'elle n'a jamais vraiment souhaité qu'Elle disparaisse, même si elle n'en peut plus de vivre avec Elle. Elle se fout désormais du choix du symptôme, elle sait ce qui l'a amenée là. Mais elle refuse la seule aide possible, parce qu'elle ne sait toujours pas vivre sans Elle, ultime refuge quand tout lui échappait. Elle sait seulement qu'à cette rechute tant souhaitée, tant redoutée, il faudra bien trouver une issue.


Pas assez riche,  trop peu léger

et pas assez de calories

faut faire chauffer la machine

et c'est d'sourires dont elle s' nourrit

(Syrano - Ficelle)

5 mars 2013

Backward

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Ni honte ni fierté. Juste une constatation. Parce qu'elle a verrouillé sa bouche à la nourriture, parce qu'elle s'emploie à faire plier ce corps dont elle ne sait que faire, qu'elle ne sait toujours pas maîtriser. Même si elle sait la hantise des repas, l'obsession toujours plus grande de la privation, les conséquences médicales et cette sensation de froid qu'elle reconnaît entre toutes. Ces impressions fugitives mais bien réelles que son corps n'existe plus. Une situation qu'elle redoute et qu'elle ne veut pas changer.

Ni honte ni fierté. Juste la constation d'un état qui se résume en un mot : rechute.

 

2 mars 2013

Peut-on pleurer un enfant dont on avait décidé la

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Peut-on pleurer un enfant dont on avait décidé la mort ?

9 février 2013

Emprise

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Elle ne veut pas guérir parce qu’elle ne sait pas comment exister autrement qu’à travers cette maladie qui l’a choisie, cette maladie dont on parle dans les journaux et les colloques, une quête aveugle et obscure qu’elle partage avec d’autres, complices anonymes et titubantes d’un crime silencieux perpétré contre soi. (...) Elle revient d’une terre aride qu’elle ne peut raconter...
 
Delphine de Vigan
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